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Maxime Menanteau

Psychologue, psychiatre, psychothérapeute, psychanalyste...C'est quoi ce charabia ?

Alors que je m'installe tranquillement, que je prends mes marques et que je vais bientôt pouvoir récupérer les clés et investir mon cabinet à Lilia, (D'ailleurs, je cherche toujours des fauteuils :/) certaines questions m'arrivent parfois, et ce, depuis même que j'ai commencé mes études.

La question est pourtant pertinente en tant que patient : à qui l'on s'adresse, dans quel but, alors même que la quête de légitimité est parfois bien présente.

Pour résumer simplement, et en guise d'avant propos, il me paraît nécessaire de préciser que seuls les psychiatres et les psychologues auraient finalement en France, une quelconque légitimité à apposer leur plaque et à accueillir les patients. En effet, le premier, parce qu'il est avant tout médecin, et à pu se spécialiser dans la psychiatrie, le second, que je suis, parce qu'il passe par un cursus universitaire en 5 ans qui sanctionnent, suite à l'obtention de la Licence, puis du Master, lors duquel on se spécialise, la possibilité d'exercer. Pour faire cours donc, les deux derniers peuvent se décréter tels quels, psychothérapeute ou psychanalyste, selon leur bon vouloir. Rien ne régule, en tant que tel, leur exercice. Les choses paraissent simples dès lors, puisque en termes de gage de rigueur, il suffirait dès lors de s'adresser plutôt à un psychiatre ou un psychologue. Néanmoins, nombre d'entre nous revendiquent aussi certaines pratiques, telles que certaines formes de psychothérapie, à l'instar de l'hypnothérapie, l'art-thérapie par exemple, comme outil complémentaire à leur méthode. Les choses se brouillent donc un peu plus.


Procédons alors à un définition plus positive mais non exhaustive. Le psychiatre donc est un médecin. A ce titre, son approche, en théorie du moins, consisterait plutôt en un repérage d'un ensemble de symptômes qui lui permettrait de procéder à un diagnostic, puis de traiter les symptômes, par une approche médicale, parfois par une approche médicamenteuse.

Le psychologue quant à lui n'est pas médecin, donc il n'est pas habilité à prescrire des médicaments. Mais la vision du patient est plutôt différente : les symptômes apparaissent plutôt comme des compromis entre le désir et l'angoisse d'une personne face à la réalité de ce monde, faite de son histoire parfois, de ses constructions. Il s'agit alors plutôt de travailler de consort avec la personne pour lui permettre de trouver une issue plus satisfaisante dans son expression, en prenant conscience de ses mécanismes, en les faisant évoluer. Lacan disait à cet égard, la guérison vient de surcroît. Entendons que le propre de l'accompagnement psychologique n'est pas tant la guérison que la naissance à soi-même, la possibilité de grandir psychiquement, de se révéler et donc, potentiellement d'évoluer. Winnicott D.W. donnait cette définition de la place du thérapeute, comme "d'un visage qui réfléchit ce qui est là pour être vu". Dès lors, l'accompagnement se révèle comme d'une danse, faite de faux-pas, d'accordages mutuels, de rythmes, de mélodie, puisque la personne naît et se révèle dans la rencontre.


Je conclurai donc ce petit charabia en soulignant comme l'enjeu est avant tout celui d'une rencontre donc. Si les diplômes se révèlent gages de légitimité, et cela est essentiel pour ne pas se livrer aux mains de n'importe qui, et ce, parce que la déontologie est l'élément princeps de notre formation, il s'agit avant tout de "se sentir bien", de rencontrer, puis de tisser les liens avec le psychologue, psychiatre, avec qui l'on naîtra à soi-même au travers de cette relation au combien élémentaires, transférentielle dirai-je même.

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